[Déplacé depuis PJ - Loki] [Jeu] Cabinet du Dr Camille

Bien, Ménès, vous n'avez pas du tout l'air en forme. C'est la déflagration de tout à l'heure ?, dit Camille après avoir fermé la porte.

"On ne peut pas vous le cacher. Mais je ne m'inquiéterais pas à votre place, cette petite douleur va rapidement passer."

Ménès est près de la porte, l'air un peu méfiant, ou distant peut-être...

Camille se tient toujours à côté du lit, divers onguents et instruments posés dessus.

Ménès, j'ai remarqué votre expression en revenant dans la salle, puis je me suis souvenu que vous vous appuyiez contre les murs depuis un moment. Au début, je pensais que c'était pour garder des repères dans la pénombre de ces sordides couloirs, mais maintenant, je pencherais plus pour un soutien afin de ne pas tomber de douleur...

D'un geste de son bras valide, il l'invite à s'installer sur le lit.

Je comprends votre réticence à vous faire examiner par un inconnu, mais ça ne devrait pas être trop long. A priori, vous ne saignez pas. Mais je préfère tout de même vérifier notre état à tous. Nous ne savons pas ce que l'avenir nous réserve...

"Vous n'y êtes pas, je crains plutôt de vous surprendre plus que vous ne vous y attendriez. Quant au choc, vous avez compris ce qu'il y avait à comprendre. Je peux vous assurer qu'il n'y paraîtra plus rapidement.
Mais vous faites votre travail, je ne peux rien y redire et n'y redirait rien. Faites à votre guise, vous êtes prévenus."

Ménès est toujours debout mais fait à présent un pas dans la pièce.

On toque à la porte, et Maurin sans ouvrir dit "Je vous laisse le seau d'eau chaude devant la porte !".

Merci, Maurin ! Pourquoi tant de réticences ? Auriez-vous quelque secret que vous ne voudriez pas que je connaisse ? Je suis médecin, vous pouvez tout me dire. Quant aux surprises, et bien, je crois que je vais devoir m'y habituer...

Petit sourire bienveillant.

"Je ne m'inquiète pas tant de la réaction de l'homme de l'art que de celle de Camille."
Menès reste debout mais retire d'un coup sec son manteau et retire sa chemise.
Il a une grosse ecchymose sur les côtes, tirant déjà sur le rouge fade et un peu assombrie. C'est peut être ce qui est visible en premier.

A un moment, le regard de Camille est attiré par un mouvement et il aperçoit la longue queue soyeuse et fine qui sort du bas du dos de Ménès.

Mais... Qu'êtes-vous donc ?, dit Camille en observant la queue, avec de grands yeux écarquillés. D'ailleurs, il ne semble pas y avoir de peur, juste de la surprise.

"Allons, médecin, vous décidez encore de ce que sont les gens selon leur apparence? Je suis né d'une femme comme vous et je vis dans le même monde, rien de plus."

Ses traits sont cependant plus distinctement félins et lorsqu'il retire son turban, on aperçoit deux oreilles félines.

Je ne décide de rien. Mais vous n'êtes clairement pas humain, dit Camille en s'approchant précautionneusement de la porte. La curiosité a remplacé la surprise dans ses yeux, et il fixe les différentes caractéristiques félines du corps de Ménès.

Il ouvre la porte et récupère le seau en vérifiant que personne ne soit dans les parages, puis referme la porte et se retourne vers le jeune homme.

Euh, je vais vous examiner à présent. Cette contusion est due au choc de tout à l'heure ? N'a-t-elle pas guéri plus rapidement qu'elle ne devrait ? Votre corps a-t-il des caractéristiques différentes de celui d'un être humain ?

Je m'approche doucement et commence a y regarder de plus près.

Menès te laisse faire et parler mais une petite lueur de colère semble briller un instant dans ses yeux, après la première occurrence du mot humain.

Après la seconde apparition de ce mot, d'une voix calme où perce à peine le sarcasme:

"Vous le saurez mieux que moi, qui ne sait différencier les gens que sur leurs actions. Quant à mon corps, il a toujours été ainsi, c'est bien le coup que j'ai reçu tout à l'heure et comme je vous l'ai dit, il n'y paraîtra bientôt plus."

Il bouge et lève les bras pour t'aider.

Tu as commencé à le soigner, à base de cataplasmes et autres baumes, mais tu t'arrêtes lors de sa dernière phrase, et réponds avec un sourire amical :

"Je ne juge personne, mais vous comprendrez certainement qu'un scientifique comme moi se doit de cataloguer les êtres sur leurs caractéristiques physiques, et non sur leurs actions. Auquel cas, la demoiselle orientale ne serait pas dans la même catégorie que vous et moi... Quand bien même lui dois-je une fière chandelle. Alors soyez rassuré, Ménès : je souhaite apprendre à vous connaitre, au même titre que nos autres compagnons... Y compris cette jeune femme mystérieuse !"

Tu as dit cette dernière phrase sur un ton et avec un sourire qui laissent entendre que tu apprécies Sayurie malgré son caractère de cochon.
"La demoiselle orientale est facile à comprendre: elle se croit dans une catégorie différente de vous et moi. Je pense qu'elle finira par se mettre en danger stupidement et nous avec elle. Mais je n'ai rien contre elle, il lui faut juste ouvrir les yeux."

"Quant à votre catalogue, convenez avec moi que vous choisissez les traits qui séparent et non ceux qui rassemblent. Mais vous avez le droit d'organiser votre savoir à votre guise. Je ne m'en sentirai pas touché le moins du monde dans ce cas. "

Il parle calmement, sans le moindre sous-entendu. et se laisse faire bien sûr. Tu peux constater que ses griffes rentrent entre ses doigts à la racine, ce qui explique à la fois les bandages qu'il porte sur les mains et les pieds et la répartition légèrement différente de ses muscles. Ses yeux aussi sont subtilement différents et des parcelles d'or, ainsi qu'un sable fin, étoilent vaguement Ses prunelles mystiques. [ouais, obligé, petite ornementation littéraire]

"Vous savez, on commence par classifier en fonction de grandes ressemblances, puis on affine par petits groupes qui ont de moins en moins de caractéristiques communes. C'est ainsi que vous et moi appartenons au même groupe des mammifères, au même titre que les singes par exemples, ou les chiens... Mais si vous le voulez bien, nous discuterons de cela plus tard, je souhaiterais continuer d'examiner nos compagnons. A commencer par cette fameuse demoiselle."

Tu t'arrêtes et regardes le seau d'eau.

"Hum, cela me paraît bien peu pour qu'elle prenne un bain... Si nous retournions dans la salle commune ? Il faut que je trouve ce Maurin.

Tu t'apprêtes à quitter la pièce, mais tu te retournes, une main sur la poignée.

"Rassurez-vous, votre secret est sauf avec moi. Et je vous prie de croire que je ne ressens aucune crainte ou aversion envers vous. Au contraire, je suis impatient de voir quelles merveilles l'avenir me réserve encore !"

Il fait un signe de la main après tes paroles puis te regarde sortir sans ajouter un mot. Il se tourne ensuite vers la fenêtre avant de se rhabiller en silence.

Tu sors quoiqu'il en soit. Et en ouvrant la porte, tu vois passer juste sous ton nez la femme du balcon qui part vers la droite et donc la salle commune, suivie d'un grand loup gris et d'une panthère noire. Pas un d'entre eux ne te jette un seul regard.

Je les suis à distance respectable.