[Déplacé depuis Campagne][Jeu] Par-Delà le Mur du Sommeil

Une salle sombre et humide, faite de grosses dalles de pierre, éclairée par un feu gros comme celui d'une torche, suspendu dans les airs, au coeur duquel semble se consumer indéfiniment quelques feuilles fines et allongées. Le seul ameublement visible est une lourde porte de bois sombre, près de la source de lumière. Un peu plus loin on peut distinguer la jeune Shéridan, penchée sur trois corps bizarrement empilés.

Tout en dessous on peut reconnaître Tohsaka, qui semble endormi comme un bienheureux, bavant un peu sur le roc déjà moussu. Au-dessus de lui, couché un peu en travers, Menès est plus couvert que lors de la réception du premier avril au soir, porte un gros sac et une grosse outre de peaux sur le dos, et semble ouvrir les yeux en grognant quelque chose, comme si ses côtes lui étaient douloureuses. Enfin, surmontant tout cela, il semble s'agir de la joueuse de shamisen qui est aussi plus emmitouflée que pendant son récital, et a une mine terrible, son maquillage et sa coiffure défaits surplombant des cernes et un teint cireux peu seyants. Elle aussi semble souffler fort en ouvrant à demi les yeux, comme déboussolée.

Enfin, on peut voir à côté de la porte un bâton appuyé au mur et à son pied un sac d'où dépasse une sorte de corne. Derrière l'amas de corps, un shamisen repose au sol.

"Ca va? Pas trop mal après cette chute? Vous êtes blessés?"

J'affiche sur mon visage une expression inquiète.
Puis je regarde autour de moi.

[observation]

"Où sont passés Jarlath et Camille?"

Un léger gémissement s'échappe de mes lèvres...

Je suis allongé en chien de fusil les mains calées sous ma tête. De temps à autre mon corps s'agite, sous mes paupières mes yeux semblent danser. J'ouvre la bouche... Avant de la refermer en soufflant bruyamment.

Visiblement cet étrange empilement ne semble pas me déranger et je profite allégrement de cette nuit réparatrice.

"Hmmmm..."

Sayurie ouvre les yeux difficilement et prend quelques secondes pour regarder autour d'elle, elle se relève péniblement.

"Où sommes nous..?"

Folken a écrit:

"Où sommes nous..?"

"Je n'en sais rien du tout. Je me suis réveillée à l'instant et j'ai vu Tohsaka allongé ici et vous deux lui tomber dessus."

J'aide Sayurie à se redresser.

"Je vois..."

Lorsque Shéridan s'approche pour l'aider Sayurie a un léger mouvement de recul.

"Merci mais je peux me relever seule."

Puis elle se dirige vers son instrument d'un pas lent pour le récupérer.

Je m'approche de Ménes et de Tohsaka et tente de les réveiller doucement:

"Réveillez vous! Ca va?"

Je remue visiblement gêné que l'on vienne troubler mon sommeil. L'insistance de Shéridan me sort finalement de ma torpeur. Je me redresse faisant glisser le corps de Menès près du mien. Assis par terre je me frotte énergiquement la tête encore ébouriffée. Mes yeux encore à demi collés je cherche à émerger du brouillard.

Je tente quelques mots:
- Merci... Shéridan. Il est quelle heure au fait?

Je bondis, cherchant à me défendre de ces mains invisibles qui tentent de me saisir...

Quand Menès bondit, je tente de le calmer:

"Calmez vous Menès, ça va aller! Nous ne sommes pas des ennemis! Ce n'est que nous: Tohsaka, Shéridan et la jeune musicienne." dis-je d'une voix calme.


[persuasion]

Les mains sur la gorge de Toshaka, je cesse mon mouvement. Je me relève ensuite en grognant.

"Pensez donc à me prévenir la prochaine fois."

Assez sèchement.

Reagardant Menès et Sayurie:


"Que vous est il arrivé à tous les deux? Vous avez vraiment mauvaise mine... Et où sont Jarlath et Camille?"

Je continue de grogner, tout en commençant à faire le tour de la pièce.

"Vous pensez que c'est bien le moment pour les histoires?"

Tout en marchant et sans se retourner.

Kasagh a écrit:

"Que vous est il arrivée à tous les deux? Vous avez vraiment mauvaise mine... Et où sont Jarlath et Camille?"

"Pas grand chose, quand à Jarlath et Camille je suppose qu'ils sont encore dans leurs chambres et ne devraient pas tarder à nous rejoindre, enfin peut être..."

Je hausse les épaules et continue à explorer la scène en silence.

Je me dirige vers le bâton et le sac posés à coté de la porte et les prends. Je regarde dans le sac.

Je referme le sac et le mets en bandoulière.

M'adressant à Tohsaka:
"J'ignore quelle heure il est. Néanmoins je pense qu'il serait intéressant de sortir d'ici.

Puis m'adressant vers les autres:

"Au fait un petit détail qui me titille depuis tout à l'heure,., d'après mes souvenirs d'hier soir, qui rappelons le était une soirée un peu particulière... Il m'a semblé que nous parlions tous en Ailish le plus naturellement du monde et là maintenant nous parlons plutôt latin... aurais-je rêvé?

Sayurie ramasse l'étui de son Shamisen et le met dans son dos, en revenant près du feu celle-ci à la peau débarrassée de son maquillage dégoulinant et ses vêtements son secs. Même sans maquillage son teint reste blafard, elle passe la main dans ses cheveux pour se recoiffer sommairement puis elle s'assoie par terre en dessous de la lumière.

Kasagh a écrit:

"J'ignore quelle heure il est. Néanmoins je pense qu'il serait intéressant de sortir d'ici.

"Nous ne le pourrons pas, du moins pas encore, sauf si Jarlath et Camille ont fait quelques bêtises cette porte restera fermée jusqu'à leur arrivée."

Kasagh a écrit:

"Au fait un petit détail qui me titille depuis tout à l'heure, d'après mes souvenirs d'hier soir, qui rappelons le était une soirée un peu particulière... Il m'a semblé que nous parlions tous en Ailish le plus naturellement du monde et là maintenant nous parlons plutôt latin... aurais-je rêvé?

"J'ai toujours eu l'impression que nous avions parlé en Latin, sûrement un tour de Dame Kurayami pour vous mettre à l'aise."

Tout en parlant Sayurie sort de son sac un petit coffret de bois, elle en sort une pipe de type orientale et semblant de bonne facture, puis la prépare pour fumer.

Je continue en silence à tourner dans la pièce.

Ahuri par l'attitude de Menès mais encore dans la brume du matin, je ne trouve que ces quelques mots:
"- Prévenir de quoi?"

Mon sourcil se redresse d'un coup.
Je croyais m'être endormi seul.... Que font-ils tous là dans ma chambre? J'ai vraiment besoin de l'aide d'un bon café...

"- Qu'est ce que vous faites dans ma cha... Mais où sommes-nous?!"
J'observe rapidement les lieux et les personnes présentes.

"- Ah non! Ne me dites pas que c'est encore un coup de cette vieille bique!
Je me dirige vers la porte pour tenter de l'ouvrir et sortir d'ici.

La porte bouge un peu sur ses gonds, un bruit de sable qui coule ou de paroi qui s'effrite se fait entendre, mais elle reste fermée.

Je m'assieds dans un coin sans rien dire.

Je tape sur la porte de rage.
Je savais bien que c'était un piège cette histoire...

Puis je me jette à plat ventre pour essayer de voir ce qui se cache derrière cette porte.

Je le laisse faire en contemplant le spectacle.