[Déplacé depuis PJ - Loki] [Spoil] Prologue: Soigne-toi toi même

Après ton séjour académique, tu regagnes le sud et Abel, comptant traverser la cordillère de Tol Jaegra et décider ensuite du reste de ton voyage.
Le printemps est à peine revenu, ce début d'avril 989 s'annonce doux même si le soleil commence à peine à réchauffer l'air de l'hiver. Les premières fleurs commencent à sortir et piquètent les plaines d'éclaboussures lumineuses, comme les arbres fruitiers, sauvages mais coquets, tranchent de ci de là dans les bosquets qui parsèment le paysage.

Tu te laisses aller, conduisant ta charrette à un rythme paisible, lorsque soudain tu sens un grand choc. La roue vient de se briser dans une ornière.

Sapristi !!, je lâche en tirant sur les rênes pour arrêter ma monture.

Je descends pour voir le problème, et après avoir constaté l'étendue des dégâts, je passe ma main dans les cheveux et jette un œil dans la direction que je prenais, puis en amont, à la recherche d'un signe de vie humaine, de quelqu'un qui pourrait m'aider...

La roue s'est enfoncée dans une ornière profonde qui dissimulait une pierre pointue.
La jante est brisée entre deux rayons, fendue sur la longueur juste derrière l'anneau métallique qui grince sur le sol.
La pierre est encore coincée contre la roue, la jante pendouille légèrement, un peu élastique à cause du choc.

Tu lèves la tête. Sur ta droite, à l'ouest, une légère ondulation de la plaine forme un talus se poursuivant dans ton dos au nord. Devant toi, à environ 15 minutes de marche, la route disparaît en partie derrière une haie ou un bosquet feuillu. Sur ta gauche, on ne voit que des plaines.

Un vol d'étourneau passe dans le ciel, poussé par la même brise qui pousse paresseusement quelques nuages...

Et bien, mon ami, dis-je en tapotant l'encolure de mon cheval, je crois que je suis quitte pour marcher un peu... Ma foi, ça ne peut que me faire du bien !

Je tire sur ses rênes pour amener le plus doucement possible la carriole sur le bas-côté, puis je prépare un sac contenant l'équipement de première nécessité (paillasse, couverture, vivres, de quoi faire du feu), je l'attache sur le cheval, avec mon épée et mon saxo.
Je détache la bête et commence à me diriger vers la haie ou le bosquet que je distingue au loin.

Je marche en sifflotant, ne me laissant pas abattre par ce coup du sort.

Loki a écrit:

Je détache la bête et espère me diriger vers la haie ou le bosquet que je distingue au loin.

Je compte marcher en sifflotant, ne me laissant pas abattre par ce coup du sort.

La roue sort en grinçant et l'anneau de métal est clairement désaxé. Tu détaches ton cheval lorsque tu entends un bruit étouffé derrière toi, au Nord. Quelqu'un vient sur la route.

Tenant le cheval par la bride, je reviens au milieu de la route et attend d'apercevoir l''origine de ce bruit.

Tu te tiens droit lorsque apparaissent un cheval et son cavalier, ou plutôt sa cavalière.