[Déplacé depuis Campagne][Jeu] Par-Delà le Mur du Sommeil

Entre deux bouffées de tabac, sur un ton très calme.

"Je le sais car Dame Kurayami a bien insisté hier soir sur le fait que nous allions rencontrer notre destinée ensemble, cette porte c'est notre destination et nous ne sommes pas au complet donc elle restera fermée jusqu'à ce qu'ils nous rejoignent... ou qu'ils loupent le coche. Il suffit d'attendre..."

Sayurie éteint sa pipe et sort de sa besace une de ses rations de voyage pour reprendre des forces en la mangeant doucement. Après quelques bouchées elle en sort une autre et regarde Menès d'un air interrogateur en la lui montrant.

"Je ne sais pas si nous pouvons lui faire entièrement confiance..."

Je m'approche de la flamme puis la regardant fixement.

"Je ne suis pas sûre qu'une salle de pierre qui soit aussi sombre que celle-ci soit faite pour attendre. Cela ressemble plus à une prison à mon goût. Et je n'ai pas l'intention de m'éterniser ici."

Je me redresse d'un geste vif. Je claque mes mains entre elles pour faire tomber la poussière.
"- Je ne suis pas certain mais je crois que nous sommes seuls. Par contre je dirais que nous ne sommes pas les premiers à avoir séjournés ici... Quelqu'un à une idée pour ouvrir cette porte?"

Me tournant j'écoute les propos échangés entre Shéridan et Sayurie. Finalement j'ajoute:
"- Vous trouvez ça normal qu'une personne nous accueille bras ouverts pour ensuite nous enfermer dans une geôle?!"

"- Je suis d'accord avec vous Shéridan. Destinée ou pas je n'ai pas l'intention de croupir ici."

Je fais un signe de la tête en direction de Sayurie, désignant mon sac pour refuser, puis mon outre si elle désire boire.

Je suis de loin la conversation qui se déroule, attendant de voir la situation évoluer.

"Apparemment vous n'avez guère l 'air de vouloir faire autre chose qu'attendre..." dis-je à l'intention de Sayurie et Menès, suivi d'un petit soupir.

Puis je me dirige vers la porte.

Je me retourne vers Menès puis regarde l'assistance d'un air un peu gêné:

"Disons que j'ai un peu menti quand j'ai dit n'avoir jamais assisté à un phénomène surnaturel... en fait si je dois dire la vérité, je n'ai jamais assisté à des phénomènes surnaturels autre que ceux que j'ai produit à l'occasion...Peut être puis-je utiliser mes dons pour essayer de nous faire sortir.

Je relève la tête et regarde la réaction des autres...

"Faites donc..."

Une fois sa ration avalée Sayurie rallume sa pipe et s'allonge en se servant de sa besace comme d'un coussin.

(Elle est pas allongée pile au centre, elle veut pas se prendre les deux retardataires sur la tronche, je précise parce que je commence à connaître Moklo...)

Je m'écarte de la porte pour laisser de la place à Shéridan pour... manoeuvrer.

Mon regard passe tour à tour sur Sayurie et Menès. Je me frotte le visage l'air dépité.
"- Je vous remercie Shéridan. J'apprécie l'énergie dont vous faites preuve."

Je bois une longue gorgée d'eau.

"Dans ce genre de cas, je préfère mettre mon énergie à réfléchir avant tout. Mais puisque vous semblez savoir ce que vous faites..."

"Laissez Menès, ils ont déjà montré qu'à la moindre incompréhension ils étaient au bord de la crise de panique, ce n'est pas en une nuit qu'ils vont changer, cela demandera au moins quelques semaines..." finit-elle avec un sourire en coin.

"En attendant amusez-vous, grattez, frappez, lancez sortilèges et malédictions sur cette porte, cela nous distraira. Quand vous en aurez assez, venez vous assoir et nous pourrons discuter pour mieux nous connaître, cela sera nettement plus productif pour la suite de notre voyage."

Je jette en regard furieux à Sayurie:

"Il est vrai que je suis des fois un peu impulsive. Surtout lorsque je suis enfermée. Mais si vous voulez discutez, faites donc. Racontez nous pourquoi vous semblez comme blasée à la rencontre de ce genre de phénomène... Car c'est un peu l'impression que vous me donnez.

Puis je reprends un ton plus calme:



"Loin de moi l'idée de vous manquer de respect mais vous pensez vraiment que nous sommes suffisamment en sécurité ici pour pouvoir se permettre de discuter?

Kasagh a écrit:

"Il est vrai que je suis des fois un peu impulsive. Surtout lorsque je suis enfermée. Mais si vous voulez discutez, faites donc. Racontez nous pourquoi vous semblez comme blasée à la rencontre de ce genre de phénomène... Car c'est un peu l'impression que vous me donnez.

"Je ne suis pas "blasée" je suis simplement calme et le calme aide énormément à la compréhension des choses, prenez deux minutes et réfléchissez bien à la situation."

Kasagh a écrit:

"Loin de moi l'idée de vous manquer de respect mais vous pensez vraiment que nous sommes suffisamment en sécurité ici pour pouvoir se permettre de discuter?

"Tout à fait, du moins tant que cette porte est fermée - Sayurie sort son Shamisen de son étui - voyons nous avons de quoi faire du feu, manger, boire et écouter de la musique, nous pourrions passer un moment délicieux en attendant nos derniers compagnons, ne trouvez-vous pas cela mieux que de s'acharner sur une porte...?"

Sayurie commence à jouer quelques douces notes.

Répétant les paroles de Sayurie:

"Tout à fait, du moins tant que cette porte est fermée... J'aimerais être aussi sûre que vous de notre potentiel sécurité. Malheureusement je ne partage pas votre optimisme... "

Puis je lance un regard interrogateur à Tohsaka.

Mon regard croise celui de Shéridan. Je commence à tourner dans la pièce.
"- Elle n'a pas tout à fait tort. S'énerver ne nous apportera rien.
- Mais jusqu'à quel point pouvons nous faire confiance à Dame Kurayami? Quelles sont les chances pour que nos deux camarades nous rejoignent? Peut-être ont ils fait un écart. Ou bien sont-ils dans une cellule près de la notre... "


Soudain je m'arrête et je crie tout haut en regardant le plafond.
"Oh eh! Il y a quelqu'un?!!!!"

"En effet peut-être ont ils raison."

Je m'avance vers la petite flamme et m'assoie à l'opposé de Sayurie. puis m'adressant à Tohsaka:

"Venez donc vous assoir."

Sayurie fait une fausse note et lance un regard noir à Toshaka.

"Une fois de plus vous hurlez pour rien quand je commence à jouer, je vais finir par croire que vous le faites exprès... asseyez-vous avant que je ne vous couse la bouche! Et rendez vous utile en faisant chauffer de l'eau pour faire du thé."Elle finit sa phrase par un léger grognement.

Sayurie arrête de jouer et sort de sa besace un peu de bois sec, un briquet à amadou, une petite théière ainsi que quatre petits verres assortis. Puis elle reprend la musique.

"Un thé, au moins nous fera agir comme des êtres civilisés. Si un danger nous attend, il ne sert à rien de nous précipiter à sa rencontre. Et si c'est lui qui nous trouve, alors il viendra à son heure. Il sera temps bien assez tôt de nous en préoccuper lorsque nous nous serons calmés."

Parlant ainsi, je dessine des cercles dans le sable et dispose quelques cailloux à intervalles réguliers dans les dessins.

"- Comment?!"

Je m'appuie dos au mur les bras croisés.
"- Je commence à vous cerner. Vous prenez l'habit du sage sans en avoir le discernement. Il n'y a pas de colère en moi. Juste une farouche envie de me libérer de ces entraves et d'un destin que je n'ai pas choisi.

- Maintenant, si cette fatalité vous convient ne changez rien."

Quelques secondes plus tard j'ajoute sur un ton très sérieux:
"- Ah et une dernière chose. Je ne sais pas d'où vous venez ni qui vous êtes réellement. Mais vos belles phrases ne vous autorisent pas a me parler sur ce ton. Je ne suis ni votre laquais ni redevable d'aucune sorte. Que cela soit bien clair."

Un petit sourire narquois semble flotter sur mes lèvres.

"Allons, allons tout ceci ne sert encore qu'à troubler la musique. Quelle que soit l'ambition que vous ayez sur votre destin, il est toujours temps pour un thé et quelques chansons. Vous pourriez regretter plus tard de ne pas en avoir profité. Et cessez donc de vous agiter dans le vide, nous avons tout notre temps et vous pourriez prononcer des mots que vous voudriez reprendre plus tard."

Nae a écrit:

"- Je commence à vous cerner. Vous prenez l'habit du sage sans en avoir le discernement.

"Et si je montre la Lune vous regarderez mon doigt, je commence à vous cerner aussi. Ce que vous appelez "farouche envie de se libérer" moi j'appelle ça de la peur, laissez vous guider par elle si ça vous chante.

Nae a écrit:

"- Ah et une dernière chose. Je ne sais pas d'où vous venez ni qui vous êtes réellement. Mais vos belles phrases ne vous autorisent pas a me parler sur ce ton. Je ne suis ni votre laquais ni redevable d'aucune sorte. Que cela soit bien clair."

"Soit, je ne vous importunerai plus et vous seriez aimable de faire de même, retournez donc frapper cette porte comme un ahuri, vous semblez trouver cela constructif." dit-elle d'un ton très sec.