[Déplacé depuis La Campagne] [Aventure]Au carrefour

Une charrette à la roue brisée se tient au bord de la route, son cocher tient le cheval par la bride. Sur la route débouche un cavalier.

Nous sommes au début du printemps, sur la route, entre l'Abel et l'Helenia, ou l'Ilmora peut être, à l'est de Tol Jaegren. La plaine s'étend autour de vous, brisée de petits talus et piquetée de bosquets.

Vous vous faites face.

Je m'approche de l'homme suivie de ma monture:

"Bonjour messire. Vous semblez avoir quelques soucis. Puis-je vous être d'une quelconque utilité?"

Kalhan est une jeune femme à la longue chevelure blonde et aux yeux vert. Elle a un corps plutôt athlétique mais frêle. Au premier coup d’œil elle paraît inoffensive, l'arme qu'elle porte à sa ceinture vient nuancer cet opinion. Elle est habillé d'un petit haut et d'une jupe blanche, élégante mais peu pratique pour monter à cheval. Au bras deux bracelets sont attachés à de petites lanières de cuir qui remontent et entourent son majeur. Accroché en bandoulière un petit sac de voyage.
Elle est accompagné d'un puissant étalon noir.

Le cocher est un jeune homme dans la vingtaine, dont les cheveux gris clair encadrent un visage fin duquel se détachent deux yeux rouge foncés. Il porte un costume bleu foncé, par dessus lequel il a revêtu une gabardine dans les mêmes tons, d'excellente facture, pour se protéger du froid et du vent. Il arbore un pendentif en forme de croix, qui semble être un pendentif de femme.
Autour de ses épaules, un sac à bandoulière pend. Sur le cheval, un simple cheval à la robe marron, sont attachées quelques fontes et une épée. Une bâche dissimule se qui se trouve dans la charrette.
De par son allure et son équipement, il semble être relativement aisé.

C'est d'un ton enjoué qu'il s'adresse à Kalhan :

Ah, Mademoiselle, je suis ravi de rencontrer quelqu'un. Le sort m'a joué un bien vilain tour en dissimulant une pierre dans une ornière, et me voici tout embarrassé... Je me présente, je me nomme Camille Rousseau, médecin itinérant et sans l'ombre d'une connaissance en matière d'attelage qui me permettrait de réparer seul ma roue. Pour ce qui est d'une quelconque utilité, ma foi, à moins que vous ne sachiez rafistoler une roue avec votre seule bonne volonté, je pense que je devrai me contenter de profiter de votre charmante compagnie jusqu'au prochain village.

Loki a écrit:

... à moins que vous ne sachiez rafistoler une roue avec votre seule bonne volonté,

Je lâche un petit rire.

"Veuillez m'excuser pour ce petit moment d'égarement.
Je suis ravie de faire votre connaissance, je me nomme Kalhan."

Je sert la main de Camille.

"Pour votre charrette, je ne vais pas pouvoir faire grand chose en effet.
Mais je serais ravie de vous accompagner jusqu'au prochain village."

Ne vous inquiétez pas, je suis ravi de vous avoir fait rire... Et bien, mettons-nous en route alors.

Je commence à repartir dans la direction que nous prenions.

Puis-je me permettre de vous demander ce qui vous fait prendre la route, en particulier celle-ci ?

Je remonte sur ma monture et commence à avancer au coté de Camille.

"Une raison?"

Je marque un temps de silence semblant réfléchir puis:
"Je n'ai aucune raison particulière d'être sur cette route. Et pour tout vous avouer je n'ai même pas de destination précise.
Et vous? Une raison particulière d'être sur ce chemin?

Le petit bosquet qui cachait la vue est vite franchi.
La route se poursuit, monotone. On aperçoit au loin une tour vermoulue sur une éminence un peu plus élevée. Plus loin, une borne marque le passage d'un nouveau milia passum.

La route semble de mieux en mieux entretenue, après ce passage plus chaotique. Vous apercevez plus loin un groupe de marcheurs.

"Raison honorable je trouve. L'ancien empereur à fait beaucoup de mal au Remo il est vrai.

Allons donc rejoindre ces personnes la-bàs, peut être sauront-ils où se trouve la ville la plus proche pour faire réparer votre charrette.

dis je en indiquant le groupe. D'ailleurs je commence à prendre un peu d'avance en me mettant au trot.

Je continue à pied, en accélérant un peu le pas.

Il est difficile pour un piéton de suivre un cheval au trot. Camille voit donc le cheval et son cavalier s'éloigner rapidement. La foulée de la bête est souple et régulière.

Les piétons semblent trop peu nombreux pour être une caravane, à peine une dizaine de marcheurs. Ils portent des manteaux sombres et pratiques et des chapeaux de paille à large rebord. On voit au moins un enfant dans le groupe mais de dos, il est difficile d'en dire plus.

L'un d'eux s'est retourné il y a un instant, ils semblent pourtant indifférents à l'arrivée de Kalhan.

Quand j'arrive à leur niveau et avec mon plus jolie sourire:

"Bonjour messieurs. Veuillez m'excuser pour le dérangement mais pourriez vous m'indiquer la ville la plus proche ou un endroit où mon compagnon de route pourrait faire réparer une roue de charrette, s'il vous plait?

Je continue de me rapprocher à pied, en pressant le pas, mais sans courir non plus.

L'homme qui se retourne a l'air d'un paysan, dans cet âge indéterminé au-delà de quarante ans, dont plus de la moitié dans les champs. Il te regarde, un peu vide, tandis que le reste de la troupe te jette des coups d'œil en coin tout en continuant d'avancer.




"Neria, c'est par là, vous trouverez plus grand monde dans les fermes à cet heure, faut aller en ville."

"Je vous remercie, messire."

Je jette un rapide coup d'oeil aux autres personnes du groupe...
[observation]

Il y a une dizaine de personnes, des gens âgés aux adolescents. On dirait une famille, ou une petite troupe en marche. Leurs habits sont simples, sans doutes paysans. Il y a deux enfants d'une dizaine d'années et un nourrisson dans les bras d'une femme. Ils transportent aussi de petits bagages.

On voit par-ci par là de petites fermes et quelques granges à présent, les constructions sont légèrement plus nombreuses dans le paysage.

Kasagh a écrit:

"Je vous remercie, messire."

Je jette un rapide coup d'oeil aux autres personnes du groupe...
[observation]

Puis mon regard revient vers l'homme qui m'a répondue:

"Je vous salue et que la route vous soit clémente"

Je fais demi-tour et rejoins Camille.

"Il y a une ville dans cette direction"

Je montre la direction qui est celle où vont le groupe de personne.

"Nous pourrions les rejoindre mais je ne leur ai pas demandé et puis il est peut être inutile de faire forcé votre monture. Tirez une charrette bancale dois être plus fastidieux.

D'ailleurs comment s'appelle t'il ou elle? Lui c'est Fury à cause de son mauvais caractère.
J'accompagne la présentation de ma monture par quelques tapes amicales puis observe la monture de Camille.

[observation][animaux]

C'est une bête étonnante, la démarche semble sure et le pied souple, la musculature est régulière, bien proportionnée. Cependant la robe est un peu terne et l'oeil comme endormi.
Kalhan se demande quel sortilège cache un tel cheval sous de piètres atours...

Je l'ai appelé Carotte, parce qu'elle en raffole. Elle aime aussi les navets, mais je me suis dit que c'était moins joli...

J'éclate de rire.

Continuons dans cette direction, alors, dis-je en me remettant en marche.

Donc, Kalhan, d'où venait vous ? Votre arme particulière ne semble pas provenir de contrées proches...

Je retire ce que j' ai dit, elle a plutôt l'air de bien s'en sortir en fin de compte."

Loki a écrit:

Donc, Kalhan, d'où venait vous ? Votre arme particulière ne semble pas provenir de contrées proches...

Je rie à mon tour:

"Je suis originaire d'Hélénia la principauté voisine. et vous? d'où êtes vous originaire?"

Vous continuez d'avancer, devisant, à travers la plaine...

Les bocages se font de plus en plus nombreux, délimitant des champs à présent.

Je suis originaire de Chaville, mais j'arrive d'Ilmora où j'ai terminé mes études de médecine.

Je regarde la jeune fille avec attention, perchée sur son cheval.

Dites, peut-être que cela ne me regarde pas, mais je me demandais ce qu'une aussi jeune fille faisait seule sur les routes.