[Déplacé depuis La Campagne] [Aventure]Au carrefour

Citation :

Kalhan, voulez-vous bien tenir mon cheval, je vous prie ?

"Bien sur."
Je prend la bride de Carotte de ma main libre et attend sur le coté.

La femme a un mouvement de recul, elle protège l'enfant du pan de son manteau.

Vous êtes qui?"

Ne vous inquiétez pas, je suis médecin. Je viens d'arriver en ville. Que lui arrive-t-il ? dis-je en désignant l'enfant.

La femme se recule un peu, mais reste sur la défensive. Elle a un peu plus d'une trentaine d'année, des cheveux sombres et attachés recouverts d'une coiffe, un mouchoir de tête ou une quichenotte sévère sur son visage anxieux. Elle porte des habits simples, sombres, et semble modeste dans sa mise comme dans son attitude, malgré la peur qui se lit sur son visage.

L'enfant sur le sol est pris de spasmes et respire violemment. Il a vomi déjà largement et continue d'avoir les réflexes de réjection même si son estomac doit être vide.

Ton arrivée provoque un murmure dans la foule, la femme semble hébétée.

Qu'est... Qu'est-ce que vous voulez?"

Pour le coup, c'est moi qui ai l'air abasourdi :

Et bien... Vous aidez, voyons !

Elle te regarde un peu comme si elle ne comprenait pas. Elle se retourne vers l'enfant qui continue de s'essayer à vomir. Il respire de plus en plus fort, de plus en plus nerveusement, de plus en plus rapidement entre les grognements qui signalent les efforts de son ventre vide.

La mère semble toujours ne pas suivre exactement ce que tu lui dit.

Faites quelque chose pour Marcus!"

L'enfant se tord sur le sol, comme saisi d'une crise d'asthme, il semble paniqué.

J'essaie de suivre un peu la scène derrière la foule continuant à tenir les chevaux.

Mais tu restes passionnée par ce mystérieux cheval que tu as l'occasion de voir de plus près à présent.

Je pose une main sur le bras du garçon, et une autre derrière sa tête, et je lui dis calmement mais fermement :

Marcus, écoute-moi ! Je m'appelle Camille, je suis là pour t'aider. Tu vas te calmer et me montrer où tu as mal.

(Test de Médecine)

Je jette un regard à la foule, et demande à l'homme le plus costaud du groupe :

Monsieur, pouvez-vous m'aider à faire reculer les badauds, s'il vous plaît ? Le garçon a besoin d'air.

Le jeune homme est parcouru de frissons violents, sa respiration est bruyante, sifflante. Il semble chercher son souffle et tu n'arrives pas à comprendre les mots qu'il essaye de placer à la fin d'une inspiration irrégulière...

"Rrr Rrrr Froid"

Le plus étonnant, c'est que malgré ses yeux qui cherchent et tournent dans toutes les directions, il ne semble pas te voir. Il a un peu de bave aux lèvres et un peu de poudre verdâtre semble y être déposée.

Derrière toi, tu sens que les gens se reculent.

Kalhan, pendant ce temps, reste un peu en arrière, distraite par le cheval, elle voit cependant approcher deux hommes du guet, à ce qu'il semble en observant leurs casques et leurs plastrons réglementaires.

J'attends que les hommes du guet approche afin de leur expliquer la situation sans que cela ne dérange Camille pendant qu'il soigne l'enfant.

Je lance par-dessus mon épaule :

Kalhan !! Veuillez me faire passer la couverture que vous trouverez dans la fonte gauche de mon cheval !!

J'enlève mon manteau, et j'en recouvre les épaules de Marcus, puis je lui attrape la tête des deux mains, et approche mon visage du sien, à une trentaine de centimètres afin de capter son attention :

Marcus, écoute-moi, ça va aller. On va essayer quelque chose, toi et moi. Tu te sentiras mieux après.

Enfin, je récupère un peu de cette poudre verdâtre du bout des doigts et la renifle pour essayer de déterminer ce que ça peut être (je ne compte pas trop sur la mère - supposée - pour des renseignements).

(Test d'Observation)

Marcus se débat un peu, comme si il cherchait à comprendre ce qui lui arrive.
Entre deux râles, tu entends "Quoi?" ou un mot approchant. Il tâte le manteau et ses yeux remplis de larmes fouillent le vide sans te voir, les pupilles tourbillonnant presque désespérément.
Ta voix semble cependant le calmer, même si sa mère derrière lui semble reprendre ses esprits:

Qu'est-ce que vous lui faites?"

Une main devant la bouche de l'enfant, Camille a pris un peu de poussière ou de pollen. L'odeur est piquante, un peu amère, elle donne une légère nausée même en si petite quantité.

C'est sans doute végétal mais impossible d'en dire plus pour le moment. Le parfum est fort, rappelant l'asperge macérée ou la racine de radis. La tête de Camille tourne un instant.

Pendant ce temps, le guet s'approche d'un pas mesuré, presque placide sous les plastrons lustrés. Les deux hommes sont grands et un peu secs, les visages sont sévères mais plutôt calme et si la pique courte qu'ils tiennent à la main n'est pas là pour décorer, ils s'y appuient plus qu'ils ne les brandissent.

"Reste ici mon petit bichon pendant que j'aide le docteur" M'adressant à ma monture.

Puis je fouille la fonte gauche de Carotte, prend la couverture et la ramène à Camille.

Carotte reste placide, comme le guet qui se rapproche cependant sans précipitation, ainsi que quelques badauds, une ou deux commère, quelques désœuvrés dont un individu aux habits colorés qui tranche dans cette foule, un trio de jeunes filles que tu aperçois du coin de l'œil...

A la vie de l'individu coloré au milieu de ses rues triste, j'affiche un petit sourire amusé puis me reprend et apporte la couverture à Camille.

Je secoue la tête pour chasser les effets de cette poudre, et prend la couverture que Kalhan m'apporte.

Merci.

Je replace l'enfant dans les bras de sa mère.

Tenez-le bien. Je vais le faire respirer à travers cette couverture pour réduire la quantité d'air qu'il prend. Ca l'aidera.

Je lui essuie correctement la bouche pour enlever toute trace de poudre verte, puis forme une sorte de petit sac avec une partie de la couverture, que je place devant la bouche de Marcus.

Marcus continue de se débattre. Camille sait qu'il faudra quelques minutes avant que sa respiration redevienne normale.
Sa mère continue de poser toutes les questions qu'elle peut. "Que lui arrive-t-il?" Elle semble un peu rassurée par les actes de Camille.

Pendant ce temps, Kalhan se retourne vers les chevaux. Dans l'intervalle, le guet est arrivé en bordure du cercle. Il n'est pas le seul. Le personnage coloré qu'elle avait aperçu est tout près à présent.

Trottinant donc un petit coup vers la demoiselle, il agite la main pour attirer ton attention.

"Excusez-moi, mademoiselle ? Puis-je vous demander à qui appartient ce suuuuperbe animal ?"

En le détaillant un peu, on est surpris par toutes les couleurs qu'il porte sur son costume, un plastron blanc et exagérément développé, le reste découpé en bandes vertes et violettes. Surtout, c'est le masque qui recouvre son visage qui attire immanquablement le regard.
Et qui le détourne donc de celui qui l'accompagne, un jeune homme dont on voit surtout le large chapeau et le visage sombre, presque noir.

Assez surprise par l'allure de l'individu et de la question assez en désaccord avec les évènements derrière moi, je ne réagis pas de suite puis caresse le museau de Fury en répondant poliment:

"C'est ma monture... Veuillez m'excuser." Je me retourne vers Camille: "Avez vous besoin d'autre chose Docteur?"