[Déplacé depuis La Campagne] [Aventure] Où est le Docteur?

La cave est un simple débarras, quelques formes étranges recouvertes par des draps, des caisses, une bonbonne, quelques planches... se laissent apercevoir dans la lumière.

Il n'y a pas de mouvement, juste une odeur humide et pourrissante, un peu acre, un peu soufrée.

Avec un reniflement et en me reculant:

"Mouais, rien ici on dirait."

Et je vais examiner la porte de la paroi de bois, voir si elle a l'air d'avoir été bougée récemment par exemple.

Les planches de la paroi sont grossières et mal posées si bien qu'on voit des trous par endroit.

La porte se laisse simplement pousser. Une corde sert de poignée primitive pour faciliter son mouvement.

Me retournant brièvement vers Lady Lampion, je lui intime:

"Tenez-vous prête... j'ouvre."

Puis, le haut du corps penché depuis derrière la paroi même, je pousse la porte d'un coup.

"Ahah !"

La chaîne, passée à travers un piton, se déroule dans un cliquètement tandis que la porte s'ouvre pour dévoiler une salle à peu près semblable à la première. Seule la porte en métal sur la grossière paroi de bois au fond change l'apparence du lieu.
Des portes semblables sont disposées de chaque côté et la voute est le prolongement de celle au dessus du masque et de la jeune fille.

Je lève avec peine mon lampion afin de mieux éclairer le couloir.

Faisant quelques pas dans la nouvelle salle :

"Mouais, guère probant finalement. Il serait étonnant que la canaille soit passée ici et ait remis la chaîne derrière elle de toute façon, dans le doute venez éclairer cette autre porte métallique, et si elle ne présente rien de suspect nous pourrons arrêter là la violation de propriété."

La paroi de bois au fond de cette pièce semble cette fois collée sur un mur de pierre. Les planches grossières le laissent deviner quand on s'en approche.
La porte est une plaque de métal ancien, recouverte de peinture verte qui s'écaille et laisse apparaitre des bandes de rouille. Un lourd cadenas ferme le passage. Il est marqué au armes de la ville.

Examinant la porte en me penchant, deux doigts sur le cadenas et l'autre main dans le dos, je me désole:

"Bon, là au moins, on est sûrs qu'il n'est pas passé en refermant derrière lui... Remontons de ce pas, on a déjà perdu bien trop de temps !"

Et je me retourne et relève d'un pivot, tendant mon index d'inspectation vers la sortie et gardant l'autre main dans le dos, puis commence à marcher à grands pas pour ressortir, en essayant de ne pas trop larguer la demoiselle et sa lumière.

Quelques instants plus tard, le masque et la cavalière se retrouvent à monter les escaliers qu'ils descendaient un peu plus tôt.

[Pendant ce temps, chez la veuve Grech...]

L'air satisfait, je claque mon carnet et le remet dans ma poche, avant de me baisser pour ramasser la soupière qui traîne par terre et la ranger. Puis je ferme la porte du vaisselier et reviens vers le prisonnier tout remettant la pièce en ordre.

Une fois le salon rangé, je me tourne vers le voyou :

"Alors, vous sentez-vous prêt à vous mettre à table ?"

Je n'ai pas vraiment faim, tout dépend du menu. répond le malfrat peu impressionné.

Une fois sortit, si Fury n'est pas en vue je siffle.

"Je vais de ce pas avertir la garde, Je vous rejoins à la pension."

"Confession au petits oignons", lui répliqué-je du tac au tac.

Dans la rue, l'étalon est toujours là où on l'a laissé. Il s'intéresse à un mur qu'il hume à pleins naseaux.

Dans la pension, le malotru ne répond rien.

Me tenant la tête d'une main, désignant mollement l'animal de l'autre, les chevilles croisées:

"Euh, dites, ça lui arrive souvent de renifler les maisons comme ça ?"

Intriguée, je m'approche du mur.

Un dépôt salin s'est formé contre la paroi, comme de petites tâches blanches dispersées sur la façade.

Je lui propose :

"Si vous ne savez pas par où commencer, pourquoi ne pas me dire votre nom ?"

Il a une lueur presque amusée dans le regard.

"On tourne en rond là, non?"

De l'autre côté de la maison, on retrouve un des grands axes qui permettent de rejoindre rapidement la place et le centre de la ville.

J'attrape le lampion, fais un geste de la main à la demoiselle qui s'éloigne, puis me tient pensivement le menton au milieu de la rue, essayant de me rappeler ce que je voulais faire ensuite à part dormir.

Tout est tranquille, comme si les derniers évènements n'avaient jamais eu lieu.