[Déplacé depuis Campagne][Jeu] Par une nuit de pleine lune.

S'offre à la vue une sorte de jardin intérieur éclairé par la pleine lune, très lumineuse en cette nuit de Premier Avril, dont un côté est occupé par une petite mare bordée de cailloux et de bambous, et l'autre par trois tables de bois verni entourées de bancs. Autour de tout ça, le bâtiment forme un hexagone, et sur chaque face on retrouve le même type de murs de papier sur quadrillage de bois, surplombés d'une avancée du toit de tuiles rouges et profitant d'une avancée de parquet à l'extérieur, comme un trottoir ou un chemin de ronde couvert.

Les tables sont encombrées de plats fumants bien entamés, d'un gros gâteau aux fraises orné d'une bougie dont il manque quelques parts, et de nombreuses bouteilles de céramiques dont certaines sont déjà couchées, probablement vides. Un espace vient apparemment d'être dégagé sur celle du milieu pour une gros pot de céramique blanche à motifs de poissons rouges stylisés, et une planche de bois sur laquelle sont disposés des sortes de petits gâteaux noirs cylindriques, et une grosse plume noire.

Entre la mare et les tables, un grand divan en fer forgé, tendu de velours rouge rebondi, et une table basse de bois laqué noire sur laquelle sont disposés plusieurs petites coupelles de verre, petites assiettes, baguettes et bouteilles, la plupart vides.
Sur le divan, une belle femme est langoureusement allongée sur la côté, appuyée sur l'accoudoir et une coupelle à la main qui semble levée en un salut vers le ciel. Elle porte une longue robe fendue violette à motifs de papillons noirs qui laisse voir ses jambes démesurément longues, et aux pieds nus. Ses très longs cheveux noirs et raides serpentent sur le divan et son corps, touchant presque le sol.
Courbé auprès de la table basse à s'affairer avec les bouteilles, un grand et mince jeune homme en uniforme noir serré à boutons d'or, ses cheveux courts et peu coiffés aussi noirs que ceux de la femme, et une paire de petites lunettes aux verres oblongs portée bas sur le nez.

Au même moment, sur les cinq autres murs de l'hexagone, coulissent des portes auparavant subtilement intégrées aux murs de papiers, et révélant à chaque fois un individu, seul.

Le jeune homme qui a fini de mettre un peu d'ordre se relève et va se poster debout à côté du divan, droit comme un i, les mains derrière le dos.
La femme du divan baisse alors sa coupelle, puis la relève pour saluer les nouveaux venus, un sourire énigmatique aux lèvres, et les accueille d'une voix claire et sans la moindre hésitation:
"Bienvenue chez moi, très chers invités, prenez-donc un siège et joignez-vous à la fête."

J'incline légèrement le corps, une main remontée sous l'épaule pour un salut courtois mais mesuré. Silencieusement, la tête droite, je m'avance ensuite jusqu'à la table calmement. A cette hauteur, j'attends les autres invités, debout.

Ma gandoura est largement ouverte sur mon pagne noir, je porte mon turban blanc dénoué. Mon visage juvénile est grave, quoi qu'on y devine une certaine surprise.

Quand la porte s'ouvre Sayurie prend quelques secondes pour dévisager d'un air impassible les autres individus qui apparaissent visiblement en même temps qu'elle. Elle croise alors les bras et semble réfléchir un instant en observant le reste de la salle. Elle s'avance alors de quelques pas et s'incline légèrement devant l'étrange maîtresse de maison.

Kurayami a écrit:

"Bienvenue chez moi, très chers invités, prenez-donc un siège et joignez-vous à la fête."

"Merci de votre accueil Dame Kurayami".
Puis elle fixe l'autre personne qui s'est avancée et fait un léger signe de tête en guise de salut.

Je lui réponds par un mouvement égal, je la regarde un instant, lui fait un bref sourire, peut-être plus crispé que je ne le voudrais, et observe ensuite les réactions des autres invités.

Le sourire du jeune garçon ne semble provoquer aucune réaction chez elle à part un nouveau regard appuyé.

Cédant à son insistance, j'aide donc la jeune fille à s'asseoir, avec une courtoisie un peu distante.

Mademoiselle

Dis je simplement en l'aidant à s'installer sur les coussins des sièges.

Lorsque le jeune homme s'approche d'elle Sayurie a un mouvement de recul.

"Je n'ai nul besoin d'aide pour m'assoir... d'un mouvement de la main Sayurie lui fait signe de reculer, même si l'intention est honorable veuillez ne pas me toucher."

Puis celle-ci s'assoie.

Je regarde le petit jardin d'un air surpris, puis m'avance un peu hésitante.

[jet d'observation]

"Dame Kurayami, je vous remercie de votre accueil.
Veuillez pardonner ma curiosité, mais où sommes nous?

Je m'apprête à en découdre avec la personne qui me retient dans ces lieux lorsque... Le temps semble se figer autour de moi. Mon pas s'arrête quelques centimètres plus loin.
Je semble réfléchir.

Mon regard se balade dans ce petit jardin intérieur. Il se pose d'abord sur les tables puis je m'attarde sur les deux personnes présentes autour du divan. Je plisse les yeux comme pour percer à jour leurs mystères.

J'aperçois enfin les personnes sortant de derrière les panneaux. A leur tour, je les dévisage, sans gêne.

Je m'avance enfin dans le jardin. Je tourne sur moi-même les yeux levés au ciel comme pour prendre la mesure du lieu.

Je ne dis mot.

Je m'avance vers les personnes près de la table, ôte mon chapeau, le porte à mon épaule et m'incline.

"Messieurs, mesdames, cher hôte, je vous présente mes salutations !"

Je me redresse.

La dernière personne est un jeune homme habillé d'un costume bleu nuit, qui a l'air las de ceux qui cherchent un endroit où se reposer après un long trajet. Il tient à la main une sorte de mallette rectangulaire, sur laquelle sont frappées ce qui semble être des armoiries : un bouclier sur lequel est gravé un trois mâts vu de face.

Une fois la surprise qui s'était affichée sur son visage passée, il avança dans le jardin, en souriant à chacune des autres personnes.

"Bien le bonsoir", dis-je à la cantonade. Et je rajoute à l'attention de la maîtresse de maison :
"Je vous remercie de m'accueillir en ces lieux. Je ne m'attendais vraiment à rencontrer autant de monde dans cet endroit reculé. Je me présente : Camille Rousseau, pour vous servir."

Et je m'incline bien bas.

A Sayurie

"Aussi longtemps qu'il me sera permis, je ferai selon votre désir. Je vous prie donc d'excuser mon empressement malvenu."

Debout, je réponds aux saluts des deux derniers arrivants, inclinant légèrement le corps silencieusement en mesure de leur politesse, attendant tout à la fois l'arrivée du reste du groupe et la réaction de la maîtresse des lieux

Sayurie acquiesce aux excuses de Mènes.

Aux marques de politesses et de respect, Dame Kurayami se lève avec grâce, et révèle qu'elle est vraiment fort grande, plus même que le jeune homme à ses côtés qui semble d'ailleurs un peu perdu, puis s'adresse à l'assemblée en balayant la scène du regard.

"Eh bien, eh bien, nous avons là du beau monde ce soir !*regard à Menés, Sayurie, Jarlath et Camille* Vous êtes dans mon humble cour intérieure *regarde Shéridan*, où personne ne vous veut de mal *regarde Tohsaka*, et où les mets qui viennent de m'arriver de certains de mes amis pour l'anniversaire de ce jeune homme qui fait tant pour moi*regarde la seule personne qui n'est pas sortie d'un des murs et qui se tient à ses côtés* sont dédiés à vous restaurer.
Je suis navrée de n'avoir pas de musique à disposition pour détendre l'atmosphère, mais je crois qu'il y a parmi vous le talent nécessaire pour remédier à ce petit inconvénient...", finit-elle avec un sourire complice, avant de porter sa coupe à ses lèvres et la vider d'une traite.

Le jeune homme prend une des bouteilles, ressert la maîtresse de maison et se tourne vers Menès, Sayurie et Jarlath qui sont les plus proches, et propose d'une voix bien moins assurée que sa Dame: "Saké, peut-être ?"

Je m'avance vers l'assemblée d'un pas moins hésitant, salue les autres personnes:

«  Je me nomme Shéridan. » répondis-je.

Et m'adressant à notre hôte: «  pardonnez-moi si je vous ai offensée en pensant au danger, mais il faut tout de même admettre qu'une forêt de bouleaus apparaissant comme par magie au milieu d'un champ de fleur,c'est un peu déroutant, même pour quelqu'un comme moi. Après tout ce genre de forêt, n'est jamais aussi silencieux... et mettent un peu plus de temps à pousser. » en mettant un petit ton ironique mais respectueux sur cette dernière phrase.

« Néanmoins, je vous remercie de votre hospitalité » je m'incline respectueusement.

Eh Bien, Madame, il semble que je doive vous remercier pour cette invitation inattendue, autant que pleine de surprises. *me tournant vers le jeune homme*Quant à vous, monsieur, vous avez choisi une nuit propice pour venir au monde, et si je ne partagerais pas la chose subtile [Al Khol] avec vous, je ne vous souhaite pas moins une année favorable.

*Vers les invités ensuite, ponctué d'un mouvement élégant des trois quarts du corps* " Mes parents m'ont appelé Ménès. Tout ceci m'étonne autant que vous, mais nous aura au moins donné le plaisir de nous rencontrer."

J'attends cependant que tout le monde soit arrivé pour m'installer à table. Mon attitude est naturelle, assez souple et élégante mais on la sent un peu compassée comme mes paroles.

Je me gratte la tête visiblement gêné. J'affiche un large sourire.
"- Excusez moi, mais les circonstances de cette rencontre sont des plus.... surprenantes. Je me nomme Tohsaka. Heureux de faire votre connaissance... Heu de vous tous je veux dire. Héhéhé."
Je termine ma phrase d'un rire un peu niais.

Je continue pourtant:
"- Mais... pardonnez moi mais... je ne comprends pas la raison ma présence? Sans doute que toutes les personnes ici ont une bonne raison d'être là, en ce qui me concerne je crois que vous faites erreur..."

Vers le jeune homme : "Ce sera pour moi un plaisir que de gouter ce breuvage que vous nommez Saké."

Au groupe : "Enchanté chers amis, je me prénomme Jarlath. Il semblerait que nous soyons plusieurs à nous interroger sur nôtre présence ici."

"Nul besoin d'être savant pour s'apercevoir que le situation est des plus étranges, bonnes ou mauvaises les intentions de notre hôte méritent d'être accompagnées de musique, cela renforcera la dramaturgie de la situation..."
Sayurie s'assoie sur un coussin de manière élégante et sort de l'étui qu'elle a dans le dos un Shamisen, puis elle commence à en jouer délicatement.

[Style + Musique]

Avec une grâce mesurée, la jeune femme fais résonner son instrument agréablement. L'exotisme de la mélodie la rend difficile à cerner et envoûtante à la fois.

Le jeune homme en noir salue légèrement Menès quand il décline la proposition et lui offre ses voeux, et va servir Jarlath dans une petite coupe similaire à celle de la maîtresse de maison, puis va trouver une louche et des bols et commence à en servir plusieurs avec le contenu du gros pot blanc aux poissons, apparemment une sorte de bouillon agrémenté et accompagné de nouilles.

Dame Kurayami appuie chaque présentation d'un mouvement de tête, et chaque remerciement et questionnement d'un petit sourire amusé, puis se rassoit sur le divan :
"Si vous êtes ici ce soir, c'est que votre arrivée était inéluctable, tout simplement. J'oserais même dire que c'est vous qui avez trouvé ma porte, et pas moi qui vous ait fait venir, mais il y a de fortes chances que vous ne me croyiez pas. Cependant, comme je ne vous connais pas et ne vous ai donc pas invités personnellement comme mes précédents convives, je pense pouvoir dire que vous êtes là parce que vous cherchez chacun quelque chose, et que si je ne puis vous le procurer c'est en tout cas en vous réunissant cette nuit que je vous en rapproche. Il me semble que vos efforts ne porteront leurs fruits que s'ils sont conjoints.
D'ailleurs, si elle est la seule à ne m'avoir pas encore gratifiée de son nom, l'artiste qui se produit en ce moment même est pour le moment la seule qui est en voie de me rembourser le service que je lui rends, avec sa prestation. Et je soupçonne qu'elle n'est pas la seule à pouvoir prodiguer pareils remerciements, parmi vous..."

Ayant fini de préparer six bols, le jeune homme jette un oeil à votre hôte puis se dirige vers un des murs de papiers, en fait coulisser un panneau, entre dans une sorte de petite pièce sombre et referme derrière lui.

Je m'approche de la table, et dépose ma mallette aux pieds.

"Ceci servira plus tard", dis-je en regardant Sayurie. "Je doute que cela s'accorde avec votre musique."

Je prends place au coté des autres convives et regardant la musicienne et lui adressant un petit sourire:

"Dans mon pays, les bardes sont beaucoup appréciés. J'aimais beaucoup entendre leurs récits accompagnés de musique, assise autour d'un feu. Mais je dois avouer, que je n'ai jamais entendu telle musique... J'aime beaucoup le son qui sort de votre instrument."

Je m'assieds en dernier. Une fois assis, je dénoue mon turban, laissant voir mes épais cheveux noirs, et je le roule avec soin avant de l'enfoncer dans une de mes manches.

Après que Dame Kurayami ait parlé, je prends la parole à mon tour.

"Madame, vos paroles, pour mystérieuses qu'elles soient, sonnent juste en cette nuit de Velhazzar. Mais voici tout ce que j'ai à vous offrir, quand bien même je n'ai pas compris la valeur de l'échange: puisse le Destin qui nous guide ce soir vous amener une récompense en proportion."

J'incline alors à nouveau légèrement la tête.

Entre temps, j'ai jeté quelques coups d'oeil furtifs autour de moi. Je n'ai cherché le regard de personne.

J'écoute quelques instants la musique jouée par Sayurie en degustant le Saké.

Puis m'adressant à Dame Kurayami :

"Très cher hôte, j'aurais joué pour vous avec plaisir, mais j'ai laissé mes instruments à l'entrée. Si vous me permettez de m'absenter quelques instants, j'irais de ce pas les chercher."