[Déplacé depuis La Campagne] [Aventure]Kyrie Eleison

Soit.

Je le laisse s'adresser au Docteur, mais ma curiosité me fait garder l'oreille aux aguets.

Puis, en l'entendant se présenter :

Il doit avoir le sang bleu pour être si orgueilleux...

Enchanté de faire votre connaissance, dis-je en lui rendant son salut. Je n'y vois aucune offense, bien au contraire. Je suis même rassuré que la garde de cette ville fasse preuve de tant de précautions.

Je me dirige vers mon cheval, et sors de la fonte droite un tome peu épais. Je l'ouvre à la première page, et le tend au capitaine. Il s'agit d'un diplôme de la Grande Université du Lucrecio.

La page suivant concerne mon cursus d'approfondissement en Ilmora.

Tout en papillonnant pour finir de me nettoyer, sur le ton de la conversation entre gens de confiance :
"En tout cas, il ne m'a pas encore crevé d'oeil ! Et s'il allait, vous arrivez juste à temps monseigneur."

Ulfila prend le diplôme, l'inspecte un instant l'air concentré et ne jette qu'un coup d'oeil poli à la suite des feuilles.

Il marmonne distraitement à l'intention du masque, qui intervient en pleine lecture: C'est heureux puis tend les feuilles au docteur:

Si je peux en juger, c'est parfait. Et effectivement, maître Rousseau, vos services nous serons utiles, si vous voulez bien m'accompagner bien sur. Quant à vos camarades, mieux vaut sans doute les distraire à la curiosité de la rue, si vous me suivez.

Il se retourne:

D'autant que je suis curieux de voire les croquis de votre ami.

"Veuillez m'excusez messire, mais si vous désirez il reste un cadavre de ces bestioles que je viens d'abattre dans la ruelle.

Dis-je en indiquant la ruelle.

Il se retourne, distraitement.

Mes hommes s'en occupent, jeune dame, si vous vous en inquiétiez.

Flatté, je m'incline.

"Ce serait avec plaisir, messire. Ceux-ci ou d'autres, si vous souhaitez que je représente un autre sujet plus à votre goût.

Mais personnellement, je suis quelque peu inquiet de voir de telles créatures rôder en ville. J'espère que vous et vos hommes découvriront au plus vite le moyen de s'en débarrasser."

Je vous suis.

Je range le tome et détache mon cheval.

Se tenant encore un peu au mur d'une main et utilisant l'autre pour tâter l'air au cas où, la tête encore un peu penchée en arrière, je me relève et va pour suivre la petite troupe.

"Bon bon bon ! Encore des détours sur notre route cher Gabriel ? Au risque de trouver chambres complètes à la pension à force de tourner et virer... Mais au moins il semble y avoir de l'action qui se prépare, le séjour en sera moins pénible."

"Voyez le côté positif des choses, mon cher ! Les hommes du Guet sauront bien plus facilement que quiconque vous renseigner sur les possibilités de logement en ville...

Et vos yeux ? L'eau leur a fait du bien, j'espère. N'hésitez pas cependant si vous avez besoin d'aide."

Avant de me mettre en marche, je jette un coup d’œil à mes habits pour vérifier si le passage dans toutes ces ruelles plus ou moins sales ne les a pas trop salis.

Je met en route et à hauteur de Camille:

"Je croie que le repas que vous m'avez promis va devoir attendre... J'espère que l'enfant ira mieux"