[Déplacé depuis La Campagne] [Aventure]Kyrie Eleison

Je me tourne vers ma gauche:

"Je croie avoir vue quelque chose bouger sur ma gauche... Vous avez beaucoup de bestiole comme ça en ce moment?

"Regarder au sol." en montrant le cadavre au sol.

La plaque d'égout est un petit rectangle, large comme la main et environ deux fois aussi long. La grille est déplacée sur le côté. C'est un canal d'écoulement secondaire, assez petit.

Le garde répond.
Je n'ai jamais vu ces créatures, mais elles expliquent peut-être certaines choses. Que comptez-vous faire à présent?

Le second garde commence à secouer une cloche qu'il portait à la ceinture. Celle-ci résonne étonnement fort dans les rues engourdies.

Je reste sur la défensive.

"Je pense qu'il n'y a plus de ces bestioles ici, mais restons prudent. je n'ai pas l'intention de m'éterniser plus que ça."

Sur ces mots je sors de la ruelle à reculons toujours mon arme en main.

Je confie Korail aux bons soins du docteur et attend le retour de la jeune fille et des gardes

Je pose la gourde à terre et confie Marcus à sa mère, puis je me relève pour soutenir le Masque.

Que s'est-il passé ?

"Et bien... nous sommes allés jeter un coup d’œil dans la ruelle, et je pense que nous avons trouvé la cause du mal dont souffrait ce garçon" dis-je en désignant Marcus de la tête.

Je sors le dessin que j'ai réalisé.

"Voyez-vous, ces créatures rôdaient dans la ruelle. Cependant ce n'est pas l'une d'elles qui a touché Korail ; il a, d'après ce que j'ai vu, dérangé l'un des corps qui a alors exhalé une poussière irritante.

Quelques cadavres traînent à côté, si vous souhaitez les étudier après l'avoir soigné."

Levant un doigt haut devant moi:
"Je confirme ! Et je n'y vois plus grand chose, ça picote pas mal, docteur. Même si ça peut être passionnant, mieux vaut ne pas se jeter sur les dissections à découvert et sans préparation."

La jeune fille fait mine de sortir son arme en main de la ruelle. Le garde qui y était resté l'arrête.
Pas de ça en désignant l'arme.
L'autre homme repousse du pied la plaque en métal sur le trouavant de se retirer lui aussi.

La mère de Marcus est troublée: Et nous docteur, que devons-nous faire?"

Dans la rue, quelques passants se sont arrêtés. Un instant encore et un groupe de garde pénètre à l'autre bout de cette même rue, au petit pas de course. Ils sont cinq et l'un d'entre eux ne porte pas de pique.

Je regarde autour de moi, puis range mon arme avant de sortir de la ruelle.
Je caresse ma monture qui me donne quelques coup de tête amical.

Je regarde la mère de Marcus :

Rentrez chez vous pour l'instant, je vais m'occuper de...

Je jette un regard au Masque, semblant visiblement chercher une façon polie de nommer l'individu.

... cette personne. Je vous rejoins après. Marcus, ne t'inquiète pas, tu auras peut-être du mal à voir, mais ça devrait s'arranger.

Du moins, je l'espère...

Je me tourne alors vers Korail, en attrapant ma gourde.

Je pense qu'il va vous falloir enlever ce masque.

Penchant la tête légèrement en arrière :

"Ne vous inquiétez pas, pour rincer mes yeux sans que l'eau ne coule dans mon col, au contraire, mieux vaut le garder. Il est très ajusté."

La mère de Marcus: De la peine à voir? Ça durera longtemps?"

Les gens dans la rue semblent à la fois intéressés à en juger par les longs regards qu'ils coulent sur la scène, et discrets puisqu'ils se contentent de ce regard avent de continuer leurs tâches.

Les gardes se sont rapprochés. Deux d'entre eux ont rejoint la ruelle, les trois autres sont proches du médecin. Ils discutent avec le plus expérimenté des membres de la patrouille qui est arrivée plus tôt.

Je reviens vers Camille d'un air songeur.

Je commence à nettoyer les yeux de Korail tout en lui répondant :

Comme vous voulez.

Et je réponds aussi à la femme :

Je l'ignore. Je ne pourrai vous répondre avec exactitude que quand Marcus sera bien reposé.

La mère de Marcus: Vous reviendrez nous voir?" avec une note d'espérance dans la voix.

Votre petit groupe est à présent rassemblé à peu près là où Marcus était couché. Il reste trois garde près de vous, les autres sont partis vers l'allée.

Parmi les trois gardes, l'un d'entre eux s'approche assez ostensiblement quoi que sans précipitation de vous. Ses deux hommes restent assez loin, se payant même le luxe de faire quelques pas en arrière. L'homme est élancé, presque longiligne. Sa tenue le distingue assez clairement des autres membres du guet: il ne porte pas de pique et un manteau brun drape son armure qu'on distingue à travers le pli que forme son épée.
Il est bien coiffé du casque réglementaire pourtant.

Voyant - avec un léger regret - que Korail ne retire pas son masque, je tourne mon attention vers l'homme longiligne qui s'approche, le dévisageant silencieusement pendant de longues secondes.

Subitement, je brise la tension en soulevant mon chapeau et le saluant d'un "Bonjour !" souriant accompagné d'un salut de la tête.

Tout en finissant de rincer les yeux sous le masque (et j'en profite pour en distinguer la couleur, voire même celle d'un bout de peau), je réponds à la mère de Marcus :

Bien sûr ! Je ne vais pas vous laisser comme ça !

Et je lui lance un petit sourire bienveillant. Puis mon regard s'assombrit légèrement en voyant les gardes arriver.

M'adressant à Camille:

"On a trouvé plusieurs de ces fameux radis dans la ruelle accompagné d'une espèce de plante volante que j'ai abattue.

Voyant le garde approcher, toujours en m'adressant à Camille:

"D'après le guet, cela pourrait expliquer des choses en ville."

Dès que mes yeux le peuvent, ils fixent ceux du docteur, ne se détournant qu'un instant pour voir à qui Gabriel dit bonjour.

L'homme qui s'approche a des traits doux, sans doute est-il proche de la cinquantaine car les petites rides autour de ses yeux et les cheveux blancs lui donnent un air paternel démenti par son regard précis, chirurgical.

Bonjour jeune homme, je suis à vous dans un instant

L'homme s'approche ensuite du médecin et de son patient, toujours avec une nonchalance un peu écrasante.

Avez-vous un instant à présent, docteur.

Les yeux du masque sont propres mais, irrités, les larmes l'empêchent de distinguer clairement.

Il semblerait, dis-je au garde en me retournant vers lui. De quoi s'agit-il ?

Je jette un oeil à la monture de Camille pour voir si elle ne s'est pas trop éloignée. Ensuite j'écoute ce qui va se dire.

L'homme te tend la main à la mode impériale.

Je suis Opiter Peltrasius Ulfila et je commande le guet du quartier. Je pourrais avoir besoin de vos services, si vous êtes bien ce que vous dites être. Si je ne veux pas vous offenser, je désirerais voire votre diplôme, si vous n'y voyez pas d'inconvénient bien sur, avant de recourir officiellement à vos soins.

Il parle calmement, avec passablement d'assurance, habitué à se faire obéir.

Le cheval du docteur est toujours là où son maître l'a attaché.