[Déplacé depuis La Campagne] [Aventure] La pension

La jeune fille pare la première attaque et semble ignorer le coup porté par le deuxième larron tandis qu'elle se prépare à frapper.

Les jambes du médecin échappent à son ravisseur.

Je donne un coup d'épée dans le vide face à l'un de mes assaillants.

L’agresseur se déforme, comme frappé au ventre par un poing invisible. Il recule en titubant et porte la main à son estomac, plié de douleur. Il pose un genoux à terre.

Alors que mon adversaire pose le genou à terre, j'en profite pour lui asséner une attaque.

Il pare maladroitement, d'un geste presque réflexe, ne parvenant pas entièrement à éviter le coup.

Le grand cheval se cabre, libéré.

La porte de la pension s'ouvre devant le peintre qui s'y précipite.

Assuré par les tentatives infructueuses de mon adversaire et l'impression, du coin de l'oeil, que la situation semble s'améliorer pour chacun de nous, j'accentue le tourbillon de mon instrument de jonglerie en marchant sur le pauvre homme, qui se retrouve accablé sous les chocs, et sous mes harangues moqueuses

"Alors, est bien pris qui croyait prendre, HEIN ! Ahahahah !"

Il peine à parer toute le attaques et subit plusieurs coups de la boule insaisissable.

La jeune fille continue son assaut, elle frappe avec rage son adversaire. Celui-ci, maladroitement, laisse tomber son bâton: le coup est direct...

La lame s'enfonce dans le torse, on entend le bruit d'une côte qui amortit le coup. Une mousse rose monte cependant aux lèvres du malandrin.

La jeune fille se tourne en sifflant entre ses dents. Elle brandit son épée en direction de l'autre agresseur mais écarquille les yeux, comme frappée soudain par un coup mystérieux.

L'étalon a tourné la tête.

Sentant le sol sous mes pieds libérés, je prend appui du mieux possible et tente de me libérer complètement.

Le docteur se redresse. On entend un choc sourd. Il s'effondre à nouveau, dégagé du filet mais sonné par le coup.

La brume monte rapidement, masquant presque la scène du combat.

Le grand cheval apparait alors derrière sa cavalière tandis que les ombres détalent, sur un long sifflement.

Une fois à l'intérieur, je me précipite vers la porte de derrière, afin de pouvoir aller chercher la garde.

La brume qui se densifie rapidement semble monter du sol. L'adversaire du masque cherche désespérément une voie pour s'enfuir, permettant au chamarré personnage de jeter un bref coup d'oeil autour de lui.

Le dernier adversaire de la jeune fille détale vers ses congénères qui semblent hâler un poids dans une allée de l'autre côté de la rue.

La longe de l'étalon est détachée.

On ne voit toujours personne au delà de la brume qui continue de s'étendre autour de la pension.

Dans la pension, le peintre se précipite vers la porte la plus proche. Convaincu de trouver la sortie, il l' ouvre et entre dans un grand vaisselier, ce qui provoque un certain fracas et des dommages qu'on ne peut évaluer. D'autant qu'il y tâtonne un instant...

Le masque se rue sur son adversaire:

"Aaaaah non, toi tu ne t'en sortiras pas comme ça !"

Il fait tournoyer son arme, se rue sur son adversaire et l'entoure avec les cordes.

Après un instant de confusion, chacun tire de son côté, on comprend que le bras gauche de l'agresseur est pris.

C'est le cas aussi pour le peintre, qui se retrouve avec un objet froid et cylindrique sur le crâne et devant les yeux.

La jeune fille se retourne vers la ruelle. Elle brandit son arme mais la laisse retomber dans le même geste puis se hisse avec peine sur son cheval qui vient d'arriver et souffle en tapant du pied.

L'adversaire du masque continue de chercher à se dégager tandis que ses compères disparaissent dans un méandre de la petite rue.

Je pousse un grand cri en sentant ce poids soudain sur mes épaules.

Nom de Dieu ! Qui a bien pu avoir l'idée de poser de tels ustensiles dans un couloir... et qui plus est de l'avoir laissé dans l'obscurité !

Enlevant la soupière de ma tête pour la poser délicatement sur le sol à côté de moi, j’écarquille les yeux pour tenter de percer les ombres qui m'entourent.

Tout en tenant fermement ma prise, je cherche des yeux dans la brume, voir si j'aperçois le docteur quelque part, en demandant aux alentours, éventuellement vers la jeune fille si je ne vois qu'elle :

"Docteur, vous êtes toujours là ou vous vous êtes fait emporter ?"

Dans la rue, la brume continue de monter. La jeune fille, visiblement éprouvée, la dépasse encore sur son grand cheval. Le docteur n'est pas visible.

L'adversaire du masque, toujours retenu, se rue sur celui-ci comme pour lui rentrer dedans.

À l'intérieur, le peintre tâtonnant fait tomber une pile de vaisselle, sans savoir où il va.

Je me dirige vers l'allée où ont disparu nos agresseurs complétement essoufflé et portant la main sur ma blessure

Les parois de la ruelle sont dangereusement proches de la cavalière qui se rue à la rescousse du médecin.

Le masque s'écarte avec souplesse du larron qui charge, maintenant toujours son adversaire à distance sans pour autant raffermir sa prise.

Afin d'éviter tout accident supplémentaire, je me déplace avec encore plus de précautions, ne bougeant tout d'abord que le bras jusqu'à sentir un contact, puis avançant en plissant les pieds afin d'éviter de trébucher sur un objet pouvant traîner au sol. Mon objectif est d'atteindre une porte.

J'essaie de ne plus m'en remettre entièrement à mes yeux ; je me guide principalement au toucher. Et éventuellement, à l'ouïe car si je perçois les bruits du combat, j'aurai une indication sur la direction de la porte.

Le bruit est un peu sur la droite du peintre. Il sent à ses pieds des débris de porcelaine et autour de lui des planches qui ressemblent à des étagères. Le chemin devant lui est bloqué.

Je profite du déséquilibre de mon adversaire et de le tenir par un côté pour faire tournoyer violemment, puis lancer avec force l'autre extrémité alourdie de mon arme de sorte à entourer son corps. Voyant mes efforts couronnés de succès, je m'approche du malandrin pour finir de le ligoter avec la corde de mon arme.

"Allez hop, on se calme, j'ai besoin de réponses ou ça va mal finir pour toi mon p'tit père."

Debout, l'adversaire du masque tire de toutes ses forces pour tenter de se dégager. Il souffle mais ne répond pas. Le masque fait pourtant une boucle avec son arme et parvient à faire un noeud. Soufflant, le larron continue de se débattre.