[Déplacé depuis La Campagne] [Aventure] La pension

Tenant toujours ma cible empaquetée en essayant de la faire basculer au sol, je hèle:

"Gabriel, vous êtes toujours vaillamment prostré dans un coin ? J'aurais besoin d'aide et la demoiselle a claqué les étriers, sans doute pour chercher notre ami l'docteur !"

De l'intérieur de la maison, une voix légèrement étouffée répond :

"Prostré, non, mais j'aurais sans doute mieux fait de le rester ! Heu... pourriez-vous venir m'éclaire ?"

La fin se fait sur un ton légèrement désabusé.

Au milieu de ces cris, le masque parvient enfin à faire tomber son adversaire.

Dans la ruelle étroite, la jeune fille doit retenir son cheval. Le sol est inégal, les obstacles nombreux.

Elle entend le bruit d'un attelage.

La cavalière a le temps d'apercevoir l'arrière d'un véhicule tourner dans la rue qu'elle atteint un instant plus tard.

Lorsqu'elle arrive au contour, la jeune fille ne voit pas l'engin qui a dû tourner au virage.

Mains sur les hanches, j'avise la situation. La porte, le perron et son flambeau laissé tombé, le saucissonné à mes pieds, la porte, le saucissonné, le flambeau, la ruelle, le saucissonné...

"Mouais, non, ça ne va pas le faire, bizarrement j'ai le sentiment qu'à la moindre relâche tu vas essayer de suivre tes petits copains... *Vers la pension* J'ai peur que si je vienne vous chercher, mon poisson ne parte avec la ligne, en fait. Guidez-vous à ma voix en faisant doucement, vous devriez apercevoir le flambeau que vous avez laissé tomber devant l'entrée assez vite. Enfin j'espère, sinon on va avoir du mal à s'en sortir je crois. *de retour vers le prisonnier* Non hein, je vais avoir du mal à te traîner là-dedans..."

Je continue de tenter de rattraper nos assaillants.

Piquant des deux, la jeune fille aperçoit du coin de l'oeil un des larrons qui se perd dans une ruelle. Elle arrive au carrefour un instant plus tard. La voiture n'est toujours pas en vue.